Saint-Sauveur
Une première église est mentionnée en 972 dans le testament de la comtesse Garsinde. Mais l’église actuelle date du XIIIe s, romane en bas et gothique en haut. Une grande croix marque l’emplacement de l’ancien cimetière.
Le portail
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Au sommet : une tête d’évêque ou d’abbé mitré et crossé.
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En bas : deux têtes : d’une femme coiffée d’un bonnet et d’un homme avec un bandeau. C’était les coiffures de l’époque.
La voûte gothique
Peinte en bleu en 1864, elle est décorée de médaillons représentant les apôtres, les évangélistes, le Christ et des prophètes.
Les chapiteaux romans les plus remarquables :
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«Daniel dans la fosse aux lions »
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Et à l’entrée du chœur :
– A droite : un démon cornu et barbu flanqué d’un personnage terrifié et d’un vieillard assis tenant une croix.– En face : st Pierre avec sa clé; escorté de 2 évêques ou abbés crossés et mitrés. De chaque côté un personnage semble leur souffler à l’oreille des conseils pernicieux ?
Tous semblent illustrer le combat du bien contre le mal.
Les statues du chœur
Du 16e siècle, en bois polychrome, provenant probablement de l’ancien buffet de l’orgue de la cathédrale d’Albi.
Elles représentent :
2 vertus cardinales :
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La Force, casquée tient une tour dans sa main gauche et étrangle un dragon de sa main droite.
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La Justice porte un livre ouvert sur lequel est figurée une balance. Elle tenait une épée, disparue.
2 vertus théologales :
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La Charité porte une bourse.
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L’Espérance est vêtue comme une marcheuse : une robe courte avec une grosse ceinture, la jugulaire d’un chapeau (disparu), un bâton sous son bras. Elle tient dans sa main gauche un instrument dont il ne reste que la poignée : une ancre, espoir du retour des marins avec une bonne pêche, ou plutôt une bêche, espoir de bonnes récoltes.
Une tradition attribue la foi à st Pierre, l’espérance à st Jacques de Compostelle et la charité (ou l’amour) à st Jean, le disciple préféré de Jésus.
Le chemin de croix
Ce sont des estampes dont le texte est écrit vers 1850 en français et en espagnol.
Autres objets inscrits aux monuments historiques :
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Plat de quête où est inscrit : « Pour les âmes du Purgatoire – Dieu vous le rende »
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Deux tableaux : Anne apprenant à lire à sa fille Marie ; et une crucifixion.
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Des ornements (chasuble, étole, manipule, voile de calice) du XVIIIe s en soie. La coutume voulait que les nobles dames offraient les vêtements dont elles se défaisaient pour en faire des ornements.
Le vitrail du chœur
Il représente au centre le Bon Pasteur, à gauche st François de Salle et à droite Jean Baptiste de la Salle.
Le texte en bas du vitrail raconte une histoire d’Imbert, né à Salles, un des derniers défenseurs de Montségur en 1244, plus ou moins imaginée par le comte de la Salle qui se dit son descendant. En échange d’une statue de la Vierge «vénérée par ses aïeux », il a offert ce vitrail en 1892.